Notre système électoral ou comment favoriser les partis dominants et/ou la majorité

Notre système électoral ou comment favoriser les partis dominants et/ou la majorité

Aujourd’hui, exceptionnellement, je ne prends pas la plume, mais mon compagnon. En effet, le choix du système électoral est une question démocratique importante mais très technique. C’est pourquoi, au vu de sa connaissance du sujet, j’ai préféré lui laisser l’écriture de cet article, car il expliquera mieux que moi l’importance du choix de ce système. Choix que l’on ne nous a jamais demandé directement…

J’ai quand même annoté son article pour apporter des précisions ou mon point de vue. Je le mentionne entre crochets. C’est parti pour l’article du homard politique wink !
Comme l’article est technique, si vous avez des questions ou des points d’incompréhension, n’hésitez pas à les demander en commentaire.

Changer les choses

       Les dernières élections ont montré un désintérêt profond des électeurs pour l’offre politique actuelle. Il ne faut pas se leurrer : si le taux d’abstention a atteint des scores aussi vertigineux c’est en grande partie dû à l’offre électorale [NOTE : je pense que c’est plutôt dû à l’absence d’une campagne électorale avec les sujets qui intéressent les Français]. Les responsables politiques en sont bien conscients car tout le monde se présente désormais comme un anti-système. Si Jupiter a été élu en 2017, c’est qu’il se présentait comme une nouvelle offre. Ce qui, soit dit en passant, est ironique pour un ancien de l’ENA et ancien secrétaire général de l’Élysée. [NOTE. Ce sont les journalistes qui le présentaient comme une nouvelle offre mais dans les faits son programme était dans la continuité de ce qui se faisait]

       La difficulté est qu’on ne peut pas changer du jour au lendemain le paysage politique, surtout en France où il est difficile de se débarrasser d’un responsable politique malgré ses défaites électorales et ses condamnations, comme nous le montre l’exemple récent de Sarkozy ou de Valls.

        Mais alors comment faire ?

       La révolution par la rue personnellement je n’y crois pas. L’arrivée d’un homme ou d’une femme providentielle, encore moins. Nous avons vu ce que cela peut donner en matière d’exercice du pouvoir (sans rentrer dans les polémiques, Napoléon Bonaparte et De Gaulle avaient tout de même une vision particulière du pouvoir).

       Avec Crevette Diplomate, nous avons souvent cette discussion au moment des élections car elle voit des « petits » partis tirer leur épingle du jeu (les écolos lors des dernières élections régionales en Bretagne), et je lui réponds qu’elle oublie les règles électorales qui ne sont pas neutres politiquement et favorisent les partis dominants. C’est suite à ces débats que j’ai proposé cet article.

       Je pense que pour changer d’offre politique, nous devons revoir nos lois électorales. Ici, il ne sera pas question de VIe République ou de Grand Soir révolutionnaire mais de détails pratiques qui peuvent tout changer.

Notre système électoral actuel

       La France est une démocratie représentative. Ceci signifie que le peuple nomme ses représentants (députés, conseillers départementaux et régionaux) par le biais d’un processus transparent qui prend la forme d’élection. La plupart du temps, elles fonctionnent en deux tours, et la personne ou la liste qui arrive en tête gagne. Ce principe nous semble logique… Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas. En effet, pour des soucis de représentation de l’ensemble des citoyens, les lois électorales peuvent venir quelque peu modifier les règles du jeu, comme la règle de la proportionnelle qui est choisie pour les élections régionales.

       La règle de la proportionnelle est que l’on vote pour une liste composée d’autant de candidats que de postes à pourvoir. Pour faire simple, chaque liste a autant de sièges que son résultat. Des corrections peuvent être apportées avec par exemple, une prime à la liste arrivée en tête. Et c’est sur ce point que la représentation des citoyens peut être exagérée ou minorée. Ce scrutin de liste permet à tous les partis ayant obtenu un bon score d’être représenté contrairement au scrutin majoritaire, comme les élections législatives, qui voit le vainqueur remporté la mise entière, même avec 50,1 % des voix. Avec le mode de scrutin proportionnel, les « petits partis » ont plus de chance d’obtenir des sièges.

       Si cette règle de la proportionnelle semble bénéfique pour une représentation élargie de l’ensemble des citoyens avec l’accès des petits partis à des postes, elle est peu utilisée en France. Nos représentants, avec l’avènement notamment de la Ve République, ont en effet modifié en profondeur les règles de scrutin pour les élections des députés et des Conseils régionaux, plutôt que de modifier à la marge cette règle de la proportionnelle pour éviter les effets pervers de la représentation proportionnelle (difficulté de constituer une majorité notamment).

Les motifs de la modification des règles de la proportionnelle

       Les raisons du changement des règles de la proportionnelle résident, pour faire simple, dans deux traumatismes qui ont marqué la vie politique française : l’échec de la IVe République et les élections régionales de 1998.

      La IVe République a été réputée ingérable à cause d’élections législatives à la proportionnelle qui obligeait à avoir recours à des alliances pour gouverner donnant lieu à des chutes de gouvernement tous les quatre matins [NOTE : un jour, je reviendrai sur cette réputation qui est, à mon avis, galvaudée car la IVe République a permis à la France de se relever de la seconde guerre mondiale et à la mise en place de la Sécurité sociale].

La IVe République ou le renversement des gouvernements

Pendant les 12 ans de la IVe République, pas moins de 30 gouvernements ont été constitués et certains pour un mois seulement. Le plus court ayant duré 16 jours. Il peut être difficile dans ce cas de gouverner. La IVe République concentrait le pouvoir à l’Assemblée, entraînant un déséquilibre des institutions. Ce régime a été critiqué de toute part pour son manque de stabilité[1]. Ce qui a donné lieu à un régime plus gouvernemental (et plus présidentiel) avec la Ve République.

       L’autre exemple est celui récent des élections régionales de 1998. Le mode de scrutin proportionnel à un tour (on ne vote qu’une fois) pour ces élections a vu arriver, dans certaines régions, des élus Front National (FN) en masse, et l’élection de présidents de Conseils régionaux de droite avec l’appui des voix FN (alors que la France était sous le gouvernement Jospin). Ces soutiens entre le FN et la droite provoque à l’époque une énorme controverse[2], le jour des élections des présidents des Conseils régionaux sera nommé par la presse le « vendredi noir[3] ».

       L’exemple le plus marquant est l’élection du conseil régional de Picardie qui a vu arriver en tête la majorité de l’époque, dite « plurielle » (composée des socialistes, écologistes, communistes et radicaux de gauche) devant l’UDF (Union pour la démocratie française, parti de centre-droit, ancêtre du Modem) mené par le président de Région sortant, Charles Baur. La gauche avait la majorité relative (ou majorité simple) et devait obtenir la présidence de la Région. Lors de l’élection du Président de région par les conseillers régionaux nouvellement élu, il aurait fallu en effet attendre le troisième tour de scrutin pour que seule la majorité relative soit nécessaire pour emporter la présidence au lieu de la majorité absolue (la moitié des voix plus une). Mais les choses ne se sont pas passées comme prévues. Au deuxième tour de scrutin, les onze conseillers régionaux FN fraîchement élus ont voté Charles Baur au détriment du candidat FN ! Charles Baur obtenait alors la majorité absolue donc la présidence de la Région, et non la gauche comme la logique l’aurait voulu[4].

       Le résultat de ces élections régionales de 1998 est que la gauche plurielle de Jospin n’a conquis en majorité relative que sept régions sur les vingt-deux, et en majorité absolue une seule[5] ! C’est pourquoi suite à ces résultats, une réforme va être proposée par le gouvernement Jospin pour revoir les règles de la proportionnelle des élections régionales. Le credo avant tout va être d’établir une large majorité[6] ! Le gouvernement Raffarin entérinera ce principe de la majorité avec sa réforme de la proportionnelle en 2003[7].

La naissance de la Ve République et du scrutin uninominal majoritaire à deux tours

       Traumatisé par la vie politique de la IVe République, De Gaulle, aidé par son ami Michel Debré, alors sénateur, ont mis en place l’élection des députés au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. En clair, nous ne votons que pour une seule personne et non plus une liste entière.

​       Chacun peut se présenter mais ne peuvent se maintenir au second tour que ceux ayant obtenu un nombre minimal de voix. Appliquant ici la maxime : « Au premier tour, on choisit. Au second, on élimine ». Résultat des courses, les candidats bénéficiant de la force de frappe du parti [NOTE : ou de l’argent de milliardaires comme Macron[8] ou Zemmour[9]] ont plus de chances d’être élus et de remporter l’élection. Il est donc plus facile de constituer une majorité sans se soucier des petits partis.

​       Ce phénomène a été renforcé par l’apparition du quinquennat où les élections législatives suivent l’élection présidentielle et ne sont donc plus dissociées de celle-ci comme auparavant (où des cohabitations peuvent apparaître comme en 1986, 1993 et 1997). Depuis, nous assistons à des majorités larges sans réels contrepouvoirs à l’Assemblée. Cela pourrait être logique dans la mesure où le Président élu doit avoir une majorité pour gouverner. Mais l’effet pervers vient du fait que les normes proviennent surtout de décret du gouvernement donc sans contrôle de l’Assemblée, et il n’est plus possible d’effectuer une censure du gouvernement (le renverser). Pour preuve, aucune censure du gouvernement n’est intervenue durant la Ve République soit depuis 64 ans…

​       Le problème est donc qu’on a un président de plus en plus fort au fil des années de la Ve République et SANS aucune écoute des « petits » partis qui ne peuvent plus tirer leur épingle du jeu à cause des règles électorales françaises favorisant le parti arrivé en tête.

Le scrutin uninominal : favoriser la majorité coûte que coûte

​       Il ne faut pas se leurrer, le scrutin uninominal à deux tours, (vote d’une seule personne et non d’une liste) comme il se pratique actuellement en France pour les élections législatives, pousse le phénomène majoritaire à son maximum.

​       Concernant les élections législatives, celui-qui fait le plus de voix remporte la députation même à 35 % de voix en cas de triangulaire au second tour. Dans ce cas de figure, le député élu est même minoritaire par rapport à la totalité des autres voix. Si un scrutin de liste était établi, c’est 30 % de la liste qui passerait, et le reste serait réparti entre les autres listes.

​       Il est important également de rappeler que pour arriver au second tour des élections législatives, le candidat doit faire un score égal à 12,5% des inscrits. Ce qui en cas de forte abstention oblige les candidats à faire des scores très élevés ! Cela limite donc le nombre de candidatures potentiellement vainqueur.

​       ​Pour un exemple concret, lors des élections législatives de 2017, la République en marche a obtenu 32 % des voix au premier tour et 49 % des voix au second. Pour obtenir au final, plus de 60 % des sièges à l’Assemblée nationale !

La répartition des sièges suite au réulstat des élections législatives montre l'importance des règles de scrutin.

Quand on dit que la majorité gagne donc doit gouverner, le propos est à nuancer. En 2017, au 1er tour des élections législatives, les députés En Marche n’ont reçu qu’un peu plus d’un quart des voix des votants… Pour au final, se retrouver pourtant à l’Assemblée avec plus de la moitié des sièges ! 

       En ce qui concerne les élections régionales, nous sommes face à un scrutin proportionnel mais avec une prime au premier arrivé : la constitution d’une majorité est facilitée grâce aux 25 % des sièges que remporte automatiquement la liste arrivée en tête. Les autres places sont ensuite réparties en fonction du résultat.

       Nous l’avons vu en 2021 en Bretagne qui a été un exemple parlant de ce que cet article tente de démontrer. Nous avions cinq listes pour le second tour avec des écarts de voix peu important au résultat du premier tour[10] (entre 14 et 20 % pour les cinq premiers[11]). Ces écarts de voix se sont reproduits au second tour… Pourtant, la liste du président sortant, Chesnais-Girard (centre), a obtenu une majorité alors que sa liste ne faisait que quelques points de plus que la deuxième ! À cause de cette prime majoritaire avec l’attribution immédiate de 25 % de sièges, Chesnais-Girard n’a pas eu besoin de chercher le soutien d’un autre parti, donc de faire de compromis sur des sujets sensibles.

Malgré peu de points d'écart, le parti en tête a davantage de sièges au Conseil régional.

Malgré le très peu d’écart de voix entre le 1er et la deuxième au second tour, le 1er arrivé se retrouve avec presque la majorité au Conseil régional de Bretagne.

       La liste écolo de Desmares-Poirrier et celle de centre-droit de Burlot, n’ont eu que peu de sièges par rapport au nombre de votants, ils pèseront donc difficilement sur les votes du conseil régional de Bretagne. Ce qui est dommage car les compétences de la Région sont aujourd’hui très étendues, notamment sur le transport et l’écologie avec le Sraddet[12] (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires).

       Tout ceci pour dire que favoriser les coalitions a pour but de faire peser dans le débat certaines opinions. En Bretagne, la position de Burlot et de Desmares-Poirrier, qui étaient tous deux fortement susceptibles de s’allier avec le vainqueur[13] sont totalement différentes et digne d’être représentées compte tenu de leur poids électoral. Mais au final qu’allons-nous avoir ? Au vu de ce qui s’est passé sous la précédente mandature, peu de choses…

       Le premier vote du budget de ce nouveau Conseil régional est un exemple du manque de compromis, discussions avec les autres partis pour essayer de trouver une solution qui convienne à tout le monde. Pourtant, le vote du budget est un élément clé de ce qui se décidera : plus ou moins d’argent au train plutôt qu’à la route, à l’agriculture industrielle plutôt qu’à la bio, etc. Le président de la Région Bretagne a voulu faire adopter le budget sans autre appui que son parti… Résultat des courses, le vote a été… disons pour être gentil… rocambolesque[14].

Ne représenter que la soi-disant majorité : un problème démocratique

       Entre l’élection du président de la République, le suffrage uninominal à deux tours et les règles de la proportionnelle qui favorise le fait majoritaire, plus rien n’encourage la prise en compte des « petits » partis ou du moins, ceux qui portent une voix différente. On pourrait se dire que cela n’est pas grave puisque c’est la majorité qui l’emporte… Le problème est qu’en réalité, ce n’est pas la majorité, puisqu’au 1er tour, le premier arrivé n’atteint rarement les 30 % de voix (donc un bon quart des votants). S’il arrive à avoir la majorité, c’est grâce au second tour et à des règles favorisant le premier arrivé.

       Ensuite, ne pas prendre en compte le reste des voix (souvent les trois quarts des votants au 1er tour) est problématique pour une démocratie qui doit représenter l’ensemble de ses citoyens. En effet, il est important de représenter tout le monde afin que les gens se sentent inclus dans la société dans laquelle ils vivent [et éviter la trop forte abstention qui ne favorise qu’une certaine classe sociale et qu’une catégorie de personnes, comme il est montré dans cet article de Crevette diplomate].

       En outre, l’histoire électorale récente nous montre l’importance de ces « petits » partis pour apporter une autre réflexion dans les débats. Le poids des « petits » partis n’est aucunement théorique car nous avons vu que dans les coalitions, le poids des écologistes par exemple existe. Si la majorité plurielle du gouvernent Jospin avez été faite sans les écologistes, aurions-nous vu l’instauration du mercredi sans chasse[15] ?

       Le sociologue et historien Pierre Rosanvallon a essayé de théoriser un bon gouvernement dans son bouquin du même nom. Des pistes existent pour atténuer les effets pervers de ce mode de gouvernance mais je crois davantage au pouvoir législatif qu’aux cabinets ministériels, comme lui l’évoque.

Des solutions pour favoriser le maximum de représentation

       Selon moi, pour mieux représenter la diversité d’opinions des Français, la solution viendrait de revenir à la proportionnelle réelle sans prime au vainqueur afin de favoriser l’expression d’une offre électorale plus variée. Et pour éviter l’effet « IVe République » qui censurait trop facilement le gouvernement en place, il faut fixer un quorum (un nombre minimal de présents pour que le vote soit valide) assez élevé et une majorité qualifiée pour éviter les renversements nocturnes. En contrepartie, le Président garde son pouvoir de dissolution de l’Assemblée. Chacun étant le contre-pouvoir de l’autre.

       Reste à savoir comment organiser le vote. Il conviendra dès lors d’en finir avec le scrutin uninominal et de passer à un scrutin de liste territoriale (pour les élections régionales de 1998, c’est le territoire des départements qui a été choisi comme limite) afin d’équilibrer la représentation pour un député[16].

       La solution d’un scrutin de liste territoriale aura pour effet de forcer les compromis entre les différents mouvements politiques et limitera de facto l’inflation de textes qui seront plus longs à adopter. Chaque citoyen français ayant voté pourra se sentir mieux représenté, et les petits partis pourront servir de forces d’appoint dans les compromis.

       L’idée derrière est que le vote pour un petit parti soit un vote utile au sens où le maximum de gens puisse être représentés via leur député, d’où une lutte contre l’abstention. En effet, il ne faut pas se leurrer, le scrutin uninominal à deux tours comme il se pratique actuellement fait que le phénomène majoritaire joue à plein.

       Il faut donc revenir à un vrai mode d’élection proportionnelle. Ceci pour que les partis qui font entre 10 et 18 % des voix soit réellement représentés. Et éviter ainsi un désenchantement du vote que nous avons constaté. À titre personnel, je connais des personnes qui se plaignent que leur candidat n’arrive jamais aux manettes. Toutes les sensibilités politiques arrivées au second tour seront donc représentées. Cela donnera aux gens qui votent « minoritaire » le sentiment d’être au moins entendus.

       D’autre part, nous pourrions aussi envisager d’inverser le calendrier des élections et de placer les législatives avant les présidentielles. Les électeurs voteraient ainsi pour leurs convictions avec une ou un député qui leur plaît, et ne seraient plus tentés de voter pour donner seulement une majorité au Président fraîchement élu.

       J’ai bien conscience que ces solutions ne régleront pas entièrement le problème de l’abstention qui est également causée par la paupérisation d’une certaine partie de la population française[17]. Et aussi par les jeunes générations qui croient à d’autres modes d’actions (et elles n’ont pas tort quand on voit la difficulté de faire voter des lois de bon sens). Mais cela aura au moins le mérite de mettre au centre du jeu tous les partis qui sont susceptibles d’avoir de responsabilités compte tenu de leur poids électoral. Avec un traitement des sujets qui tient plus compte des différentes opinions. Et au final être débarrassé de l’escroquerie intellectuelle du vote utile visant à voter pour les partis en position de gagner au détriment d’un vote plus en adéquation avec ses idées. Mais bon là je rêve… Comme le montre toutes les promesses des derniers gouvernements d’une mise en place de la proportionnelle pour les élections de nos députés[18].

Conclusion de Crevette diplomate

       Pour ma part, je ne rêve pas mais je suis lucide smile ! Et plus on donnera de voix aux « petits » partis, plus un jour, ils arriveront au pouvoir ou au moins arriveront à changer les choses grâce à leur pugnacité. En Bretagne, la liste écolo de Claire Desmares-Poirrier le montre. Leurs quelques sièges au Conseil régional ont permis de mettre la question du train dans le vote du budget (et grâce à certains lobbyistes wink !). Et croyez-moi, vu la majorité de Loïg Chesnais-Girard, ce n’était pas du tout gagné !

       On l’a également vu au niveau des députés avec François Ruffin, député de la Somme et tout le groupe des Insoumis à l’Assemblée nationale, qui ont bossé leurs dossiers de 2017 à 2022. Et même si nous ne sommes pas d’accord avec eux, comme dit mon amie d’enfance macroniste : au moins, ils élèvent le débat et poussent à la réflexion laughing ! Donc, c’est important pour la démocratie et la représentation de l’ensemble des citoyens.

 Alors, bon vote pour les législatives !

 

Et si vous ne savez pas pour qui voter, mon article sur les différents programmes des partis politiques nationaux (vous ne trouverez pas le programme des députés des partis régionaux) : https://crevette-diplomate.fr/elections-2022-pour-qui-voter-programmes-avec-enjeux-societaux/

 
POUR EN SAVOIR PLUS À CONSULTER Le site de l’Assemblée nationale. L’avantage du site est qu’il est vraiment bien fait et toutes les informations s’y trouvent : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/role-et-pouvoir-de-assemblee Le type de scrutin pour les élections législatives en France depuis 1848. Sur le site Wikipédia dans un tableau très bien réalisé : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_l%C3%A9gislatives_en_France#Historique   À LIRE Pierre ROSSANVALLON, Du bon gouvernement, Seuil, 2015 (https://www.seuil.com/ouvrage/le-bon-gouvernement-pierre-rosanvallon/9782021224221). Ce livre se laisse lire et a des réflexions intéressantes que je ne partage pas forcément mais a le mérite de poser un bon diagnostic sur ce qui ne va pas. Sur les élections régionales de 1998 à nos jours en Bretagne.
L’article de Ouest-France explique bien que si la gauche a pu gagner en Bretagne, c’est grâce au mode de scrutin : https://www.ouest-france.fr/elections/regionales/elections-regionales-le-vote-de-1998-a-fait-changer-le-mode-de-scrutin-15da0ed0-c6e1-11eb-aa54-e57c5f60c98c Les deux articles complets du blog sur l’abstention :
« Les causes multiples de l’abstention » (https://crevette-diplomate.fr/les-causes-multiples-de-labstention/)
« Abstention : comment elle favorise la droite et dessert plusieurs catégories de population » (https://crevette-diplomate.fr/abstention-favorise-la-droite-et-dessert-des-categories-de-population/)   À VOIR Sur le fonctionnent de nos institutions, la chaîne Voots, Vulgarisation politique sur YouTube : https://www.youtube.com/c/VulgarisationPolitique
NOTES DE BAS DE PAGE [1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Quatri%C3%A8me_R%C3%A9publique_(France) [2] https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/04/18/manifestation-nationale-a-montpellier-contre-les-alliances-avec-le-fn_3650805_1819218.html [3] https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/04/08/pour-une-gauche-de-gauche_3644337_1819218.html [4] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_r%C3%A9gionales_de_1998_en_Picardie [5] https://www.lemonde.fr/archives/article/1999/03/07/la-gauche-fait-profil-bas-dans-les-regions-conquises-en-mars-1998_3565177_1819218.html [6] https://www.lemonde.fr/archives/article/1998/12/06/les-soupcons-de-la-droite-pesent-sur-la-reforme-du-scrutin-regional_3682231_1819218.html [7] https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/12/09/le-gouvernement-finalise-la-reforme-du-scrutin-regional_301385_1819218.html [8] https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-04-mai-2019 [9] https://www.mediapart.fr/journal/france/200122/revelations-sur-les-grands-donateurs-de-la-campagne-d-eric-zemmour [10] https://www.francebleu.fr/infos/elections/5-listes-elections-regionales-bretagne-sieges-gouverner-troisieme-tour-1624518502 [11] https://www.nouvelobs.com/elections-regionales-2021/20210620.OBS45515/regionales-en-bretagne-tous-les-resultats-du-premier-tour.html [12] https://fr.wikipedia.org/wiki/Sch%C3%A9ma_r%C3%A9gional_d%27am%C3%A9nagement,_de_d%C3%A9veloppement_durable_et_d%27%C3%A9galit%C3%A9_des_territoires [13] Burlot était vice-président sortant du même groupe politique que Chesnais-Girard tandis que l’écologie intéressait Chesnais-Girard, d’où son rapprochement avec un autre groupe écolo régionaliste mené par Daniel Cueff. [14] https://www.ouest-france.fr/bretagne/direct-le-budget-de-la-bretagne-sera-t-il-vote-suivez-les-debats-au-conseil-regional-fbebdd36-960c-11ec-9502-5ed989acc404 [15] À l’initiative de écologistes, la loi dite Voynet de 2000 a instauré un jour sans chasse le mercredi. Disposition abrogée dès 2003 par un amendement dans la loi dite Bachelot visiblement porté par le lobby des chasseurs. Cette interdiction de chasser le mercredi avait créé une certaine polémique à l’époque. Polémique qui existe toujours à l’heure actuelle. Pour voir le débat actuel : https://www.ouest-france.fr/societe/la-chasse/pourquoi-parlementaires-et-associations-reclament-une-journee-sans-chasse-par-semaine-1da8c67a-c938-11eb-ac42-ca641a364e8f [16] On considère qu’un député doit représenter un certain nombre de personnes, il conviendra de moduler les listes en fonction du nombre d’habitants du territoire délimité (canton, département ou autre). [17] Crevette diplomate n’aime pas reciter ses articles en source, mais c’est l’article le plus complet sur l’abstention liée aux catégories sociales : https://crevette-diplomate.fr/abstention-favorise-la-droite-et-dessert-des-categories-de-population/. [18] https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-27-janvier-2021
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