Déféquer dans la nature : des solutions

Déféquer dans la nature : des solutions

Pour continuer cette série sur les déchets, une photo pas du tout, du tout glamour.
Oui, nous allons parler caca en promenade aujourd’hui !

       Nous avons tous déjà rencontré cette scène de papier toilette jonchant les chemins de randonnée ou même de promenade. Même si j’ai toujours du mal à comprendre les gens qui se retirent à peine pour déféquer (j’aime mon intimité), il faut prendre en compte les besoins physiologiques, d’autant plus à une époque où les toilettes publiques se réduisent en peau de chagrin ou sont hors de prix. Mais voir du papier toilette rose ou blanc, en plein chemin, quand nous sommes en pleine promenade bucolique, ce n’est pas du tout plaisant, même si celui-ci se décomposera assez rapidement.

Déféquer dans la nature sans outrager les autres

       C’est mon ancienne collègue Anne-Christine, une baroudeuse, qui m’a donné une astuce facile pour éviter cela. Je la remercie encore car je n’y aurais jamais pensé. Il suffit tout simplement de faire comme les animaux ! C’est-à-dire creuser un petit trou (je ne vais pas vous demander avec la patte wink) avec une petite pelle ou votre pied. Vous avez ainsi votre TAC ou trou à caca. Puis, vous faites votre commission et hop, vous recouvrez avec de la terre. Ni vu, ni connu pour les prochains promeneurs. Et si vous loupez le trou, un petit coup de bâton pour pousser les fèces dans le trou, et c’est bon smile !

       Autre solution, si vous n’avez pas de pelle ou si vous êtes en pleine montagne, recouvrez d’un bon tas de feuilles ou de brindilles. Si vous êtes dans le combo, vous pouvez uriner sur ce tas afin que les feuilles ne s’envolent pas. Et voilà, maintenant, vous savez comment faire caca dans la nature sans embêter les autres.

Bénéfices de la défécation enterrée

       Les avantages de ces deux solutions pour déféquer dans la nature : le paysage reste glamour, vous enrichissez la terre car vos excréments se décomposeront, et surtout vous éviterez de laisser des pathogènes en plein air où il risque de se développer et/ou de contaminer un autre animal (humain ou non). Pour rappel, les épidémies de choléra, diarrhée, hépatite et typhoïde (oui, rien que ça !) sont dues au fait de laisser en plein air nos excréments[1] plein de pathogènes qui ne se détruisent pas à l’air libre (il faut une chaleur de 60° C pour les tuer[2]).

       Alors la prochaine fois que vous irez vous promener ou en vacances, pensez à prendre votre petite pelle wink ! Et n’hésitez pas à partager l’information autour de vous. Plus nous serons de monde au courant de comment faire caca dans la nature, moins de papier toilette souillera nos paysages.

 

Et vous, avez-vous une autre solution pour les besoins dans la nature ?

BONUS : l’essuyage en mode baroudeur

      Suite à cet article, j’ai reçu beaucoup de commentaires, sur comment s’essuyer sans salir son environnement. Les personnes qui ont l’habitude de la défécation en plein air font attention à prendre du papier toilette qui se dégrade rapidement (éviter les super épais et/ou ceux aux senteurs florales chimiques) ou s’ils prennent leurs mouchoirs en papier, ils les dédoublent afin d’avoir une feuille moins épaisse.

      D’autres personnes, quant à elles, prennent un sachet hermétique et mettent les papiers salis dedans. Enfin, les plus motivées qui sont dans une démarche zéro déchet ont sur elles un lot de lingettes lavables, qu’elles mettent aussi dans un sachet hermétique une fois utilisées et qu’elles lavent en rentrant chez elle.

Énormément de solutions existent, il suffit de faire passer le message smile !

POUR EN SAVOIR PLUS

Le site Topito a rédigé une liste de conseils à ce sujet : https://www.topito.com/top-conseils-chier-nature. Eux, ils utilisent une pierre pour creuser. Et leur conseil par rapport à la contamination des rivières est judicieux : il faut faire attention à se tenir éloigné des sources et cours d’eau pour déféquer afin de ne pas souiller ceux-ci.

Le livre de Kathleen Meyer, Comment chier dans les bois, aux éditions Edimontagne, 2018 (https://www.decitre.fr/livres/comment-chier-dans-les-bois-9782913031333.html).
Je ne l’ai pas lu mais Estelle du blog Sentiers d’images et Tassa d’Une française dans la lune me l’ont conseillé.

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Natasha Échos verts

Merci pour l’astuce ! Il fallait y penser, en effet !

Victime de défécation dans la nature

J’ai de très mauvais souvenirs de la défécation dans la nature
Actuellement, j’ai ans et j’ai passé plusieurs années dans la compagne arriérée.Déféquer en l’air était normal et meme de notre habitude, les vrais toilettes manquent beaucoup.
Un jour, quand, on était un groupe de cousins et cousines jouant entre les arbres, une cousine sur en dessus sur une arbre a soudainement déféqué et l’excrément est tombé sur ma figue précisément sur mon nez.J’ai couru vers sa mère pour porter plainte avec toute la merde dans ma figure. Imaginez ‘odeur très répugnante que j’i sentie. C’est inoubliable

Stephanie

Je suis animatrice, écologiste et guide dans un parc national an Canada depuis quelques années et pendant mes congés/vacances, je suis une grande sportive du plein air Donc, il va s’ en dire que depuis longtemps, la plupart de mes déjections se terminent dans la forêt vu que je n’ai pas accès au toilette mais je ne sens parfaitement a mon aise avec ça. C’est une routine agréable pour moi
J’ ai lu votre article et c’est exactement la chose que je fais en tout temps, a l’exception que je dois utiliser un accélérateur bactérien ( que je dois déposer sur les excrements et le papier avant d’enterrer le tout. Ce produit favorise la decomposition et n’est pas nocif pour la naturel Merci de sensibiliser les gens ainsi. Je fais de même avec la clientèle .

Stéphanie

Je suis une jeune cycliste qui adore faire du vélo en forêt et il fallait bien qu’un jour, ça m’arrive. Tout récemment, je suis partie faire du vélo et après mon pique -nique, le besoin s’est fait grandement ressentir. Je ne peux plus me retenir bien longtemps Je quitte le sentier pour m’isoler. D’instinct, je creuse un trou de 20 cm, je descend mon cuissard, je m’accroupie et je me laisse aller …avec une certaine désolation en moi vu mon côté écolo. Lorsque j’ai fini, je exposé le papier souillé avec mon dépôt et je remet de la terre par-dessus le tout et hop!!!! Bi vu ni connu Par contre, ce que je trouve regretable pour ce que j’ai fait a la nature, c’est lorsque qu’un naturiste m’a informé que j’avais pris la bonne décision, mais que mon caca va prendre AU MINIMUM 1 an a se décomposer dans le sol.

Stephanie

Je suis d’accord avec toi concernant l’engrais naturel car celui qui est chimique
n’est sûrement pas très écolo a long terme.
J’étais plutôt mal à l’aise pour la contamination de la nature causée par les bactéries, les virus, les germes….
Mais en prenant la bonne habitude d’enterrer nos fécès, la flore intestinale est ainsi emprisonnée dans le sol et finira par mourrir après la disparition complète du caca. Et c’est plus glamour aussi comme vous dîtes.
Ça vient calmer mon petit côté eco-anxieuse. C’est bon pour moi.
A long terme, la nature en sera gagnante.
Il fera très beau et chaud pour le début des vacances et pour la première fois, je pars en vélo 2 jours. Une magnifique piste cyclable de 115 km pour aller seulement dans une forêt de feuillues avec quelques rares abris de fortunes, AUCUNE TOILETTE bien attendu mais en lisant vos infos et les liens de votre texte, je sais comment faire et c’est parfait pour moi, maintenant que j’ai brisée la glace.
Parlant d’échanges d’informations, un petit truc.. je fais dorénavant un tac face a un arbre et je l’enlasse avec mes poignets après que je me sois accroupie. C’est moins forçant pour les cuisses et ça aide beaucoup a maintenir l’équilibre, question de ne pas entrer en contact avec cet indésirable.
Passez un bon été!!!!!!

Stéphanie

Ce n’est pas grave si vous me répondiez tardivement, d’autant plus que je m’y attendais pas.
Ma balade sur 2 jours s’est bien déroulée. 115 km aller et 115 km pour le retour. J’avais louée une yourte pour la nuit et j’ai bien aimée l’endroit. Malheureusement je n’ai pas pu profiter car je devais quitter le lendemain.
J’avais le goût de faire la touriste et d’y passer un séjour. Alors j’ai réservée la même yourte pour 3 nuits au début de Septembre.
J’y suis partie tôt le jeudi pour y revenir le dimanche en fin de journée.
J’AI ADORÉE ce road trip, et ce
même si j’ai due voyagée un peu plus lourd. Sur le site, il y’avais un lac où j’ai pu faire du paddle board et aller a la pêche ( belle prise en passant)
Quelques kilomètres plus au nord, il y’avait un village où je ne suis promenée et où je suis allée voir des projections lumineuses le soir.
Je me suis fait du BBQ et un bon feu 🔥 également.
Je vais assurément répétée l’expérience l’été prochain en partant un peu plus longtemps. Ça m’a donnée des effets bénéfiques inestimables sur moi, bref, beaucoup de bien en décrochant du train-train quotidien.
En terminant, pour les grands besoins en forêt, outre que d’enlacer un arbre en étant accroupie, le naturiste m’a montré une autre méthode que j’ai utilisée 4 fois durant mes 2 voyages lorsque j’ai due allée faire caca dans le bois.
Il s’agit de trouver un arbre tombé, assez gros.
Ensuite, je creuse mon trou de chat près du tronc. Après, je dépose 2 bouts de bois SOLIDE que je place en forme de V, les extrémités se rejoint au niveau du tronc, par dessus le trou de chat. Je me procure 2 autres bout de bois ou bien 2 roches un peu plus petit. Je tourne le dos au tron d’arbre et je m’assoie sur les 2 bouts de bois SOLIDE, en ayant les fesses vis-à-vis le trou de chat. Les 2 autres bouts de bois ou les pierres serviront d’appui a mettre sous mes pieds, de sorte à avoir les genoux assez relevés, de manière a être accroupie.
Ça demande de la préparation certe, mais
c’est moins dur pour les cuisses, beaucoup
plus confortable et la défécation est très efficace.
A chaques fois, ça m’a pris jamais plus de 15 secondes et j’avais déjà terminée. J’aime bien.
Je ne te cacherais pas que j’ai déjà hâte à l’été prochain. D’ici là, je vais me préparer pour la saison de ski qui arrivera dans quelques semaines.


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